De longue date, le Laos fait rêver les voyageurs curieux qui recherchent une destination épargnée par le tourisme de masse. Il faut dire que l’ouverture du pays est récente. Après 20 ans de guerre puis un régime communiste qui le coupa du monde extérieur, le Laos a commencé tardivement à accueillir les voyageurs étrangers. Les infrastructures de ce pays en développement ne sont clairement pas développées comme celles de son voisin Thaï, notamment pour accueillir les touristes. Le mauvais état de la plupart des routes rend de plus les déplacements longs et difficiles…
Les voyageurs qui découvrent le Laos seront récompensés de leur efforts et de leur patience par des paysages préservés de jungles montagneuses, de vallées fertiles parsemées de pics karstiques et de cascades, ou encore de rives bucoliques de fleuves et de rivières. La faune et la flore y sont d’ailleurs parmi les plus riches de toute l’Asie du Sud-Est, et les mieux préservées de toute l’Indochine.
Une richesse environnementale et culturelle qui se mérite
Le faible développement du Laos offre aux voyageurs un environnement naturel exceptionnel, composé à plus de 90% de montagnes et de hauts plateaux. Les reliefs sont partout présents dans le centre et le nord du pays, souvent recouverts de forêts luxuriantes et de jungles épaisses. Dans certaines régions, on retrouve les pitons calcaires que l’on trouve notamment dans la baie d’Halong ou dans le sud de la Thaïlande.
Au nord du Laos se trouvent les régions les plus difficiles d’accès en raison de l’altitude et du faible développement du réseau routier. Souvent, la marche est le seul moyen de se déplacer pour atteindre une vallée ou un village reculé. C’est le Laos le plus authentique qui se dévoilera alors aux voyageurs amateurs de treks. Dans ces régions reculées vivent de nombreuses minorités ethniques aux coutumes et modes de vie particulièrement préservés. Ces peuples venus de Chine, de Birmanie et des contreforts de l’Himalaya véhiculent cette diversité culturelle qui fait notamment la richesse de l’Asie.
Le Mékong, véritable colonne vertébrale du Laos
La géographie du Laos est également marquée par le Mékong et ses affluents. Le fleuve légendaire traverse le pays du nord au sud, et marque la frontière avec la Thaïlande sur près de 1700km. Ses rives accueillent l’essentiel de la population, notamment dans la capitale Vientiane et dans les plaines alluviales du sud. Le Mékong et ses nombreux affluents jouent depuis toujours un rôle majeur dans l’économie du pays, en particulier comme voies de communication visant à compenser la faiblesse du réseau routier. Cette navigation fluviale offre aujourd’hui de magnifiques expériences à vivre lors d’un voyage au Laos, permettant de découvrir des régions inaccessibles et parfois rencontrer des populations isolées du reste du pays.
Le Mékong offre notamment un accès unique depuis la Thaïlande en rejoignant la cité historique de Luang Prabang, ou une découverte du sud entre Paksé, Champasak et la région des 4000 îles. Plus authentique, la navigation sur la Nam Ou dans la région de Nong Khiaw est l’occasion d’admirer les paysages bucoliques du nord du Laos, et d’appréhender le mode de vie dans les régions rurales du pays.
L’héritage du passé et le charme des villes historiques
Comme pour ses voisins du sud-est asiatique, un voyage au Laos est l’occasion de découvrir un riche patrimoine culturel et artistique qui témoigne de son héritage ancien. C’est à Luang Prabang que se concentrent les monuments historiques et religieux les plus riches. Capitale du royaume jusqu’en 1563, Luang Prabang, la ville est d’ailleurs classée au patrimoine mondial par l’UNESCO. Elle est aussi renommée pour son atmosphère unique et son cadre naturel entouré de montagnes verdoyantes.
Incontournable dans un itinéraire au Laos, la capitale Vientiane possède un charme unique lié à sa physionomie modeste, et dévoile également des sites historiques et centres spirituels et culturels importants. Ces deux villes ont de plus un patrimoine plus récent lié à la colonisation française entre le 19e et le 20e siècle, composé de villas et bâtisses très bien conservées accueillant aujourd’hui diverses institutions, restaurants et hôtels de charme.
L’empreinte française est également présente à Paksé, capitale du sud, et dans la charmante bourgade de Champasak, porte d’entrée pour découvrir les 4000 îles du Mékong et le site de Wat Phou hérité de l’empire Khmer.